samedi 2 avril 2011

Chapitre 1 : Amour de jeunesse à l'université des mascottes


Pour comprendre l'origine de mon calvaire il faut remonter dans le passé : 1997, l'université des mascottes de Los Angeles. Je suis une jeune mascotte en apprentissage en compagnie de mes futurs camarades du top 14 : Ovalion, Geronimo l'indien, le bibendum Michelin... Je suis déjà le souffre-douleur de la classe et je subis bizutages, moqueries et dois faire les devoirs et travaux personnels des autres élèves. Comme un signe du destin, c'est Geronimo l'indien qui est le plus cruel et le plus insultant de tous envers moi.
Il faut savoir qu'à notre arrivée à l'université, nous ne sommes encore que des mascottes en formation et n'avons donc pas d'équipe désignée. Elle le sont lors de la remise de nos diplôme de docteur ès mascotte. Malgré tout, la direction de l'université tente de respecter les spécificités de chaque mascotte lors de notre nomination dans l'équipe qui nous acueillera. C'était d'ailleurs un des sujets favoris des moqueries de mes camarades à mon encontre. En effet, la future équipe que j'allais supporter ne pouvait pas se trouver ailleurs que dans une région où se pratiquait l'élevage de Pottoks. Autant dire que les choix étaient limités...
Je m'appliquais donc à travailler dur et devenir une mascotte de référence afin de ne pas finir mes jours sur le terrain de Mouguerre, Saint Jean pied de Port ou même d'Urrugne. Geronimo l'indien s'amusait beaucoup à se moquer de ma future région professionnelle lui étant sûr de faire carrière aux USA, comme mascotte d'une équipe de NBA ou de NFL... Mais sa mauvaise attitude et ses mauvais résultats amenèrent l'université à le punir. Et il fut donc nommé mascotte du Biarritz Olympique. L'un des plus beaux jours de ma vie. Je le revois en pleurs demandant, hagard, qui était le monsieur avec le gros ventre qui l'amenait en laisse vers l'aéroport. Il venait de faire connaissance avec Serge Blanco.
Cette période de ma vie connut toutefois un moment de bonheur lors de la rencontre de mon premier et seul amour. Ce jour-là, une mascotte confirmée qui allait débuter l'année suivante ce qui était l'ascension de l'Everest dans ce job vint nous donner une conférence sur la confiance en soi et sur le charisme des mascottes. Lorsqu'il apparut à la tribune de l'amphi, je fus conquis et tombai amoureux sur le coup. Il était là, flamboyant, souriant, dorénavant seul maître de mon coeur. J'allais devenir son esclave sexuel, il allait devenir mon pygmalion :

Oui. Footix. Ma moitié depuis bientôt 15 ans.
Notre amour chaotique et destructeur allait débuter le jour même.

Dans les prochains chapitres je reviendrai sur cette idylle compliquée et ses répercussions sur ma vie professionnelle. Je reviendrai aussi sur mes débuts difficiles à l'Aviron Bayonnais et ses coulisses rocambolesques, puis sur ma descente aux enfers. Car j'allai bientôt entrer dans le monde du rugby et connaitre une vie de vices et de violence dans cette ville sauvage aux coutumes étranges. Ainsi que l'enfer de la drogue. Non pas de l'héroine, de la cocaine ou du LSD, drogues de mauviettes. Non je veux parler de la drogue dure, la vraie.
Le kalimutxo.

Une semaine après mon arrivée à Bayonne, j'essaie de m'enfuir de cet enfer en scooter. Francis Salagoity, cheveux au vent, m'arrêtera au lasso à une dizaine de mètres de la frontière avec Biarritz...

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