mardi 29 novembre 2011

De retour de l'enfer

Nous étions mi-avril et je m'apprêtais à rédiger la suite de mon épopée comme mascotte vedette. Voici comment démarrait ce post :

"Chapitre 2 : violence conjugale et drogues dures.
NB : Je rédige cette note caché dans un train en partance pour l'Espagne. En effet, au vu des évènements actuels à l'Aviron Bayonnais, j'ai décidé de m'échapper de cet enfer incognito. Si je suis présent au prochain match, c'est que la nouvelle équipe dirigeante m'a rattrapé et me fait travailler sous la contrainte. J'ai déjà enduré beaucoup de choses, mais je ne pourrai pas supporter longtemps une deuxième arrivée de Bernard Laporte sur les rives de la Nive (encore moins son probable deuxième départ 3 semaines après)
Mais revenons à nos moutons. Enfin, à nos pottoks."

C'est alors que je le vis surgir dans le wagon, l'oeil furieux derrière ses petites lunettes rondes, un jambon de bayonne à la main. Bernard se jeta sur moi en hurlant "Foutrecon de poney de merde !" avant de m'assommer d'un coup de jambon.
Je me réveillai dans un coffre de voiture bringuebalant, les yeux bandés et les pattes liées comme un vulgaire rôti de Pottok. Bernard me sortit du coffre de sa voiture et me jeta dans une autre voiture. J'eus à peine le temps d'entendre les clameurs d'un stade proche dont la foule chantait "O toulouse" de Nougaro. Puis j'entendis un étranger baragouiner notre langue de manière incompréhensible et Bernard répondre "Ce poney cocainomane va nous servir de monnaie d'échange. Ne t'inquiète pas Byron, tout va se passer comme prévu"
Passons rapidement sur la suite, je fus enfermé dans une cave pendant quelque temps avec pour seule occupation l'écoute d'aupa B.O. et la diffusion ininterrompue de tous les derby basques de l'histoire... J'en fus vite amené à implorer mes tortionnaires de diffuser plutôt les derby entre Dax et Mont-de-Marsan, à peine moins emmerdants et souvent plus musclés et moins avare de chataignes. Je commençai même à regretter le vino griego ou la pena baiona... J'étais donc au bord de la falaise de la folie et de la pottokanthropie (la haine des pottoks), et sur le point de faire un pas en avant.

Aux côtés de Max Energie, célèbre promoteur de calendriers et patron de radio musicale décérébrée, un de mes tortionnaires: le commandant Lourdeau. Et son célèbre bonnet rose lui donnant une vraie tête de bitte (d'amarrage)

Mais je fus à ce moment là échangé à mon ancien maitre, Monsieur Francis. Je n'ai jamais su les termes de cet échange, Monsieur Francis me disant simplement qu'il préférai les pottoks aux kiwis. A partir de cet instant je ne recouvrai pas tout à fait ma liberté, car la situation au club était tendue et tout le monde soupçonnait chacun de trahison. Je n'étais donc que relâché les jours de match, surveillé de près, plusieurs snipers prenant position sur les hauteurs de Jean Dauger au cas où me prendrait l'idée de m'enfuir. L'idée d'une nouvelle fuite était séduisante et j'ai plusieurs fois songé à des stratagèmes : à bicyclette, à cheval, à la nage par la Nive ou par l'Adour... Mais bon, le sport à l'Aviron, c'est pas trop notre truc. Cela fait tout de même quelques paires d'années que l'on fait passer une équipe de danseurs pour une équipe de rugby à toute la france ovale qui n'y voit que du feu. Pourquoi croyez-vous que notre sponsor est un dealer de lunettes ?

Finalement je ne reviendrai pas sur la suite de l'histoire, les coulisses décadentes de ce club tortionnaire de mascotte fit les choux gras des gazettes spécialisées (copyright JM Baylet)
Et donc je viens seulement d'être mis en liberté conditionnelle pour le fameux derby dans la ville voisine et pourtant ennemie historique.
Anglet... Ou bien est-ce Saint Jean de Luz ? Le boucau ? Saint Pierre d'Irube ? Non ça se termine par "Itz"... Ustaritz ? Bon en fait, si je prononce le nom honnis, j'ai peur de me retrouver dilué dans une baignoire de kalimutxo.

Je reviens très vite pour vous faire une petite présentation de ce derby bien connu pour être célèbre (copyright Desproges) Enfin surtout entre Hendaye, Tarnos, Cambo et Bidache. Au-delà, point de salut.
Muxu mes amis. (Sauf toi, Geronimo. Si je te croise tout à l'heure, je te scalpe)

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